Le Viol du routier
de Juliette Chenais de Busscher avec Flore Abrahams, Clémence Laboureau (France, 2017, 1h26)
Tamara et Gabrielle sont en goguette sur les routes d’Europe. Leur activité préférée ? Se jouer des hommes. Elles décèlent leur faiblesse pour les violer de la meilleure des façons.
Nos héroïnes, incontrôlables et particulièrement chauffées au niveau de l’entre-cuisse, ne se refusent aucune transgression. Peut-on pour autant reprocher à la jeune réalisatrice, une certaine misogynie ? Plutôt l’idée d’un féminisme radical et le goût de la provocation. Pour preuve, la réussite au test de Bechdel (rare dans l’art phallo-centré du cinématographe) : deux femmes identifiables, qui parlent ensemble d’autre chose que d’un personnage masculin – les hommes ne sont ici qu’un prétexte pour parler sexualité féminine. Le viol du routier est un pamphlet libertaire qui détourne scandaleusement la citation de Virginie Despentes : les femmes c’est l’action et les hommes, la petite culotte.
Dimanche 17/09 à 14h – Jeudi 21/09 à 20h30 – Samedi 23/09 à 16h30 – Cratère