Eraserhead
de David Lynch (États-Unis, 1977, 1h29, VOSTFR, version restaurée 2017)
Lundi 18/09 à 19h15 – Cratère
« L’image tient à la fois du cinéma expressionniste, du burlesque primitif et du punk naissant. C’est sombre comme du Tod Browning et rythmé comme du Jacques Tati, avec des extases visionnaires qu’on n’avait vues précédemment que chez Andreï Tarkovski et Werner Herzog. Le récit, lui, est simple, cruel et pur comme un poème ou comme une bande dessinée. Le héros est chômeur, il erre dans une ville dévastée. Le mariage et la procréation sont les punitions d’une faute qu’il n’a pas commise. Et pourtant il rêve. Il rêve ou il voit, dans un espace intermédiaire entre les mondes, un petit théâtre imaginal situé dans son radiateur où danse une jeune fille aux cheveux marilyniens et aux grosses joues d’écureuil qui écrase des fœtus en lui souriant de toutes ses dents. » (Pacôme Thiellement)