TRAITÉ DE BAVE ET D’ÉTERNITÉ

d’Isidore Isou avec Jean Cocteau, Jean-Louis Barrault, Blaise Cendrars
1951, France, 2h

Traité de bave… le film qui fit scandale au Festival de Cannes est une œuvre délicieuse. Isou livre ici un manifeste d’avant-garde, basé sur ce qu’il appelle le montage discrépant, qui consiste en une disjonction totale entre le son et l’image. À l’image, le novateur Isou raye, gratte, peint la pellicule, se filme à Paris sur le mode du found footage. Tandis que la bande sonore évoque à travers des poèmes lettristes et une grande recherche stylistique, son manifeste pour un nouveau cinéma. Son influence a été durable pour de nombreux cinéastes, les cinéastes de la Nouvelle Vague en tête (notamment JL.Godard et Alain Resnais), mais aussi chez Guy Debord et Chris Marker.

Projection unique présentée par Jean-Pierre Bouyxou
le samedi 20 septembre à 15h50 au Cratère