Émission culte du samedi soir sur France Culture, Mauvais Genres fait la part belle aux agitateurs, provocateurs et à tous les genres mal aimés (cinéma d’exploitation, érotisme hard et fétichisme, littérature de gare, bandes dessinées, mauvais garçons du polar, romans horrifiques…), tout cela mené de mains de maître par François Angelier et une ribambelle de chroniqueurs aux noms prestigieux (Jean-Baptiste Thoret, Pacôme Thiellement, Christophe Bier, Jean-Pierre Dionnet, Philippe Rouyer…). Le Fifigrot a tenu a soufflé les bougies des 20 ans de ce programme en offrant une carte blanche à François Angelier, producteur radio, auteur et journaliste.

Samedi 16 septembre 2017 :

> Rencontre

LÉON BLOY par François Angelier

Samedi 16 septembre à 19h30 – Cave Poésie – Entrée libre

« Un Dieu, ni maître », telle pourrait être la devise de Léon Bloy (1846-1917), l’auteur du Désespéré, de l’Exégèse des lieux communs et de Histoires désobligeantes, Bloy qui inventa la prière à coups de marteau et la charité au lance-flamme, la Vierge qui s’esclaffe et l’Agneau qui mord jusqu’au sang. Le centenaire de la gargouille, couplée avec les vingt ans de l’émission, était l’occasion rêvée d’évoquer, une heure durant ce clochard céleste, apôtre de l’évangile mauvais genres, l’homme qui rêva « d’entrer au paradis avec une couronne d’étrons », et de parler des quelques grands véhéments fin-de-siècle : Mirbeau, Darien ou Tailhade. (F. Angelier)

Dans le cadre du salon du livre “Chez René” la Cave Poésie, en association avec les éditions Fata Morgana.

 

> Carte blanche à François Angelier

LES DIABLES
de Ken Russell (Grande-Bretagne, 1971, 1h51, 35 mm, VF)
avec Vanessa Redgrave, Oliver Reed, Dudley Sutton

Résistant à la censure du pouvoir, l’abbé Urbain Grandier s’oppose à l’autorité du roi Louis XIII. Mais au couvent de ce dernier, l’inquiétante Mère Jeanne des Anges se déclare possédée par le diable. Voyant une occasion parfaite d’éliminer Grandier, le roi en profite pour l’accuser de sorcellerie. Blasphématoire, sulfureux, incendiaire, Les Diables reste le film le plus emblématique de Ken Russell et le plus frénétique. Classée X à sa sortie dans son pays et maintes fois censurée, cette adaptation de Diables de Loudun d’Aldous Huxley et de la pièce que le livre a inspiré à John Whiting reste un moment d’excès inégalé, une satire sauvage, grotesque et irrévérencieuse au possible. Un critique parlait d’ « une grande fiesta de sadiques et de pervers » ! Immanquable.

Interdit aux moins de 16 ans.

Samedi 16/09 à 21h30 – ABC – En présence de François Angelier

Enregistrer

Enregistrer